Eric nous accueille sur ses champs. Un abri en bois, des talus vert cru qui délimite ses parcelles, un potager où les plans de tomates rouges et jaunes grimpent le long de leurs piquets et abritent une volée de petits oiseaux agiles qui piaillent entre les raies de lumière.
Tout est simple. Il montre à Maurice un système qui abrite des oies pour fertiliser une parcelle. Eric a voyagé en Inde et a appris une chose essentielle : faire avec le minimum de ressources extérieures et on voit bien que c’est la philosophie qui guide tout son travail.
Comment se pouvait-il que l’on continue à utiliser de plus en plus de produit chimiques, dans les fermes dans lesquelles il travaillait auparavant, sans que les causes des problèmes soient réglées ? Comment se pouvaient-ils que d’autres obtiennent des résultats sans avoir recours à la chimie de synthèse ? Ce sont ces questions qui ont conduit Eric à se remttre en cause et à opter pour la biodynamie.
Il raconte, avec un mélange d’étonnement et de malice, comment petit à petit les autres agriculteurs se sont intéressés à ses productions, et comment petit à petit, il contribue, même tout modestement, à l’ouverture des mentalités, avec l’apport de techniques comme l’agriculture biologique ou la biodynamie.
Voilà exactement le sens de la Terre et les Hommes : Cultiver ses parcelles pour la partie visible et cultiver l’ouverture des mentalités pour la partie immatérielle.
de Bernard pour la Terre et les Hommes, le 6 mars 2011